ANNE SAOUTER

JEUDI 14 MARS 2019 – 15h15 – BIBLIOTHÈQUE ALEXIS DE TOCQUEVILLE

Anthropologue, chercheure indépendante.

Auteure de l’ouvrage, issu de sa thèse soutenue en 1998, « Etre rugby », jeux du masculin et du féminin, publié en 2000 aux Editions MSH/Mission du patrimoine, mis à jour et réédité en 2013 aux Editions Payot&Rivages.

« Etre rugby », jeux du masculin et du féminin
Depuis longtemps décrit comme le sport de la virilité par excellence, le rugby ne cesse pourtant de produire en parallèle un discours cherchant à évacuer tout soupçon d’homosexualité. De propos homophobes à des jeux d’hommes valorisant les attributs classiques de la masculinité, le rugby proposerait-il finalement un parcours sportif et biographique atypique ? Un va et vient, à travers le regard de l’anthropologue, entre la nature du jeu et la sphère de sociabilité qu’il génère, montre en effet une réalité plus complexe, qui se joue des normes de genre.

Elle s’intéresse depuis aux questions liées au gouvernement des corps, notamment sexués, dans le champ des pratiques sportives. Un ouvrage sur le sujet est paru en 2016 aux Editions Payot&Rivage, Des femmes et du sport. Anne Saouter intervient aussi dans les domaines de la formation et de la médiation scientifique, tout en continuant ses activités de recherche et d’écriture.

Son intervention dans le cadre du festival portera sur une réflexion sur le Corps individuel, corps collectif et corps au travail
Depuis son passage à la professionnalisation, le rugby a indéniablement subi de profonds changements, tant au niveau de sa pratique sur le terrain, que dans son vécu au quotidien. L’expression des anciens « être rugby » parlait ainsi de ce sport qui était aussi une manière d’être. Devenu professionnel, le joueur doit désormais répondre aux exigences d’une spectacularisation et d’une marchandisation qui disposent de son corps, au risque de le mettre en danger.