France | 2018 | 87 minutes

Projection suivie d’une rencontre avec la réalisatrice et Stéphanie Maubé proposée par Normandie Images et MaCaO 7ème Art, en partenariat avec et en préambule du Festival Altérités.

Stéphanie est une jeune mère célibataire. Parisienne d’origine, elle a tout quitté pour réaliser son rêve et vivre plus près de la nature. Installée en Normandie, au cœur des prés salés du Cotentin, elle se réinvente en apprenant le métier de bergère. À la tête de son troupeau, elle découvre au quotidien les joies et les difficultés de sa nouvelle vie rurale.

Le film a bénéficié du soutien à la production de la Région Normandie, en partenariat avec le CNC et en association avec Normandie Images.

MarDI 12 MARS 2019 – 18h00 – BIBLIOTHÈQUE ALEXIS DE TOCQUEVILLE
attention, la rencontre est avancée d’une journée (initialement prévue le 13 mars)

La rencontre avec la journaliste Anne Nivat, en ouverture du festival, permettra d’évoquer les dangers du métier de reporter de guerre. En effet, Anne Nivat n’envisage pas la réalisation d’un reportage sans être en immersion totale au sein de la population locale, avec tout ce que cela peut impliquer dans des pays en guerre comme l’Irak ou l’Afghanistan. Son modèle, c’est celui du journalisme de terrain, qui va à la rencontre des gens, de tous les gens, qui s’intéresse à eux, et dont le seul souci est de dire la vérité.

Association SMN Mémoire et Patrimoine SMN

Intervention de :

Joëlle MAZUR
André VROMET
Dominique MASSA

Pour accompagner la projection d’images d’archives de la Société Métallurgique de Normandie, d’anciens « métallos » témoigneront des risques quotidiens qu’ils encouraient : métaux en fusion, fumées toxiques, amiante, charges lourdes,… Parler de leurs métiers, c’est aussi revenir sur les solidarités qu’engendra cette dangerosité. Il s’agissait de fait de remettre sa vie dans les mains de son camarade, signe d’une confiance totale. Plongez avec nous dans le parcours d’ouvriers qui racontent aujourd’hui les dégâts humains de la parfois dénommée « Dévoreuse d’Hommes ».

Association SMN Mémoire et Patrimoine SMN

Anthropologue, chercheure indépendante.

Auteure de l’ouvrage, issu de sa thèse soutenue en 1998, « Etre rugby », jeux du masculin et du féminin, publié en 2000 aux Editions MSH/Mission du patrimoine, mis à jour et réédité en 2013 aux Editions Payot&Rivages.

« Etre rugby », jeux du masculin et du féminin
Depuis longtemps décrit comme le sport de la virilité par excellence, le rugby ne cesse pourtant de produire en parallèle un discours cherchant à évacuer tout soupçon d’homosexualité. De propos homophobes à des jeux d’hommes valorisant les attributs classiques de la masculinité, le rugby proposerait-il finalement un parcours sportif et biographique atypique ? Un va et vient, à travers le regard de l’anthropologue, entre la nature du jeu et la sphère de sociabilité qu’il génère, montre en effet une réalité plus complexe, qui se joue des normes de genre.

Elle s’intéresse depuis aux questions liées au gouvernement des corps, notamment sexués, dans le champ des pratiques sportives. Un ouvrage sur le sujet est paru en 2016 aux Editions Payot&Rivage, Des femmes et du sport. Anne Saouter intervient aussi dans les domaines de la formation et de la médiation scientifique, tout en continuant ses activités de recherche et d’écriture.

Son intervention dans le cadre du festival portera sur une réflexion sur le Corps individuel, corps collectif et corps au travail
Depuis son passage à la professionnalisation, le rugby a indéniablement subi de profonds changements, tant au niveau de sa pratique sur le terrain, que dans son vécu au quotidien. L’expression des anciens « être rugby » parlait ainsi de ce sport qui était aussi une manière d’être. Devenu professionnel, le joueur doit désormais répondre aux exigences d’une spectacularisation et d’une marchandisation qui disposent de son corps, au risque de le mettre en danger.

Laurent Pellé est le délégué général du Festival International Jean Rouch et membre du Comité du film ethnographique.

Il est également co-auteur du film réalisé par Laurent Védrine Jean Rouch, cinéaste aventurier produit par Roches Noires Productions – 2017 – 53′

JEUDI 14 MARS 2019 – 17h10 – BIBLIOTHÈQUE ALEXIS DE TOCQUEVILLE

Jean Gaumy est un photographe français, membre de l’agence Magnum et de l’Institut de France (Académie des Beaux Arts), « Peintre officiel de la Marine » en tant que photographe et cinéaste.

En 1973, à la demande de Raymond Depardon, il rejoint l’agence française Gamma. En 1977 il rejoint l’agence Magnum après s’être fait remarquer aux Rencontres d’Arles par Marc Riboud et Bruno Barbey. 1984, il réalise son premier film La Boucane, dans une fabrique de harengs fumés à Fécamp (nominé en 1986 au César du meilleur documentaire), suivra une belle carrière de cinéaste menée parallèlement à sa carrière de photographe.

L’émission Les apéronews de radio 666 sera en direct et en public dans le hall du Cinéma LUX avec de 18h30 à 19h00 l’interview des invités du festival.

Après des études d’histoire, Grégoire Ozan s’est orienté dans le journalisme télé intéressé par les opportunités qu’offre l’image pour raconter le monde. Attiré par l’actualité internationale, il rejoint la chaine France 24 un peu après sa création. En 2008, il a eu l’opportunité de couvrir entre autres l’indépendance du Kosovo, l’état du processus de paix en Irlande du nord et réalisé des sujets dans des pays qui avaient connu des passés douloureux comme l’Ouganda. Il a été ensuite correspondant en Hongrie pour l’AFP où il a couvert notamment la grande crise migratoire syrienne de 2015. Depuis 2 ans, il a regagné la rédaction parisienne de l’AFPTV (Agence France Presse Télévision).

Pascale Absi est anthropologue à l’IRD, un institut de recherche public français. Depuis une vingtaine d’années, elle s’intéresse au monde du travail dans les villes des Andes boliviennes, où elle a vécu une quinzaine d’années.

Dans ce cadre, elle a rédigé de nombreux articles sur les mineurs de fond, les commerçants, et les travailleurs précaires. Elle est l’auteure de Les ministres du diable. Le travail et ses représentations dans les mines de Bolivie publié chez L’Harmattan en 2003. En 2010, elle a écrit et tourné avec Philippe le film La tentation de Potosi qui, au travers de la figure du diable et du pacte diabolique, met en scène les conceptions de l’argent et de l’enrichissement dans cette région des Andes.

De 2005 à 2009, elle a mené une enquête sur le milieu de la prostitution, notamment dans les anciennes maisons closes et auprès des prostituées qui passent des petites annonces dans le journal. Il s’agit d’une ethnographie classique, au long cours, impliquant des séjours de plusieurs jours dans les maisons closes afin de comprendre comment la prostitution prend sens et place dans la vie des femmes concernées et comment leur vécu s’articule avec les aspects plus publics de la pratique (l’organisation institutionnelle de la prostitution, la production étatique d’un corps prostitué, le débat sur la professionnalisation de la prostitution…).

De ce travail sont nés une dizaine d’articles et l’envie de faire Marta et Karina, en discrète compagnie.

Bibliographie indicative

• ABSI Pascale, Femme de maison. Les avatars boliviens du réglementarisme, Actes de la recherche en sciences sociales 2013/3 (n° 198), p. 79-92.
• ABSI Pascale, La professionnalisation de la prostitution : le travail des femmes (aussi) en question, L’Homme & la Société 2010/2 (n° 176-177), p. 193-212.
• ABSI Pascale, DOUVILLE Olivier, Batailles nocturnes dans les maisons closes. L’univers onirique des prostitués de Bolivie, Revue de MAUSS 2011/1 (n° 37), p. 323-346.

Diplômé en anthropologie, ayant exercé différents métiers dans le milieu du cinéma, Philippe Crnogorac a très vite été attiré par le documentaire pour la liberté formelle qu’il permet et l’exploration des différentes facettes du réel auquel il nous convoque.

Après quelques films d’études, en 1998 il réalise en Bolivie son premier documentaire, La femme, la mine et le diable. Il découvre les mines de Potosi et rencontre les habitants de ces hauts plateaux andins qu’il retrouvera pour un autre film : La tentation de Potosi, sorti au cinéma en 2010.

Pour la télévision, il réalise des carnets de voyage pour Arte et un documentaire sur les familles recomposées pour France 3 Alsace.

Son film documentaire Chabada, la vie des hommes, co-produit et diffusé par France 3 Midi-Pyrénées, a été sélectionné dans de nombreux festivals. Le film est sorti en salle en 2007.

Filmographie sélective

• 2010 : LA TENTATION DE POTOSI – 66’ – Zorba Production / IRD / Synapse

• 2009 : QUAND LA FAMILLE SE RECOMPOSE – 52’ – Pyramide Production / France 3 – Diffusion France 3.

• 2007 : CARNETS DE VOYAGE AU CAP-VERT ET EN ISLANDE – 52’ et 26’ – 2 films de la collection « Carnet de voyage » d’Arte. Gédéon Programmes / Arte / Voyage Diffusion.

• HVALUR ! (Baleine !) – 26’ – YAP / Soixante-Quinze. Co-réalisé avec Christoph SCHWAIGER.

• 2007 : CHABADA, LA VIE DES HOMMES – 57′ – Pyramide Production / Regard Nomade / France 3 Sud

• 2004 : AVEC IVAN – 58’ – Pyramide Production / Yumi Production / TV 10 Angers.

• 2000 : LA FEMME, LA MINE ET LE DIABLE – 52’ – BFC Production / La Cinquième. Diffusion : « la Cinquième ».

Docteure en anthropologie sociale et historique (EHESS / LISST-CAS), Jeanne Teboul est actuellement post-doctorante (Labex SMS), rattachée au Laboratoire des sciences sociales du politique (IEP Toulouse). Dans ce cadre, elle mène un projet intitulé « Devenir « mort pour la France ». Les dispositifs publics de reconnaissance de l’exception nationale et leurs appropriations ordinaires ».

Ses travaux portent sur la socialisation à la violence dans le cadre de la formation des soldats engagés dans l’armée de terre. Elle s’intéresse également aux politiques publiques et aux pratiques de reconnaissance et de mise en mémoire du sacrifice « pour la patrie ».

Principales publications :

• TEBOUL Jeanne. Corps combattant. La production du soldat, Paris, Editions de la Maison des Sciences de l’Homme, coll. « Ethnologie de la France ». 2017
• ANTICHAN Sylvain, GENSBURGER Sarah, TEBOUL, Jeanne & TORTERAT Gwendoline. Visites scolaires, histoire et citoyenneté. Les expositions du centenaire de la Première Guerre mondiale, Paris, La Documentation française, coll. « Musées-Mondes ». 2016

VENDREDI 15 MARS 2019 – 16h30 – BIBLIOTHÈQUE ALEXIS DE TOCQUEVILLE

Laurent Bécue-Renard est un réalisateur et producteur français.

Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, ancien élève de l’Essec, chercheur Fulbright en sciences politiques dans les universités de Columbia (New York) et Berkeley (Californie).

En 1995-96, il passe la dernière année de la guerre à Sarajevo comme responsable du magazine Sarajevo Online, qui publiera ses Chroniques de Sarajevo. Après le conflit, il retourne en Bosnie-Herzégovine et se consacre à une réflexion sur la trace psychique de la guerre en filmant sur plusieurs saisons le travail de deuil entreprit en thérapie par des veuves de jeunes combattants.

Le film qu’il en tire, De guerre lasses, est présenté dans une cinquantaine de festivals internationaux et plusieurs fois primé, recevant notamment le Prix du film de la Paix décerné au Festival international du film de Berlin (2001).

Deuxième volet d’une trilogie dorénavant intitulée Une généalogie de la colère, Of Men and War [Des hommes et de la guerre] accompagne cette fois dans leur chemin intime de jeunes soldats américains revenus de guerres lointaines meurtris dans leur âme. Présenté en première mondiale à Cannes en Sélection officielle (2014), Of Men and War a ensuite été sélectionné dans de nombreux festivals internationaux (MoMA New York, Sydney, Jérusalem, Moscou…). Il a remporté, entre autres, le Grand prix du meilleur long métrage documentaire à l’IDFA-Amsterdam et le Grand prix spécial du Jury Golden Gate au Festival International du Film de San Francisco. Le film fut également nommé pour le Prix du meilleur documentaire européen aux European Film Academy Awards.

• 2014 : OF MEN AND WAR [Des hommes et de la guerre] – LM
• 2003 : DE GUERRE LASSES – LM
• 2000 : VIVRE APRÈS (Paroles de femmes) / QUE VIVENT LES FEMMES ! – LM-TV

(source : ACID)

(…) Cette autre réalité de l’abattoir : la maltraitance ouvrière : épaules foutues, coudes raides, dos cassés, bras musclés mais devenus incapables de soulever un pack d’eau à 50 ans… Doigts perclus d’arthrite, quand ils n’ont pas été arrachés ou coupés par les machines, entailles de couteau dans la cuisse, dans le ventre ou même juste au-dessous du cœur… Sans oublier la nervosité et l’agressivité ramenées à la maison… (…) Sortons notre regard du fantasme pour enfin admettre que bêtes et hommes sont tous autant victimes de ce système de production industrielle (…) Regardons-le en face : l’abattoir n’est qu’une loupe grossissante de tous les lieux industriels. Cette maltraitance est malheureusement très bien partagée entre tous les ouvriers, ceux du BTP, de l’industrie chimique, du secteur agricole, etc., ce qui fait 5 ou 6 millions de personnes.

Extrait de la tribune des réalisateurs publiée par Le Monde en mars 2017

(…) Cette autre réalité de l’abattoir : la maltraitance ouvrière : épaules foutues, coudes raides, dos cassés, bras musclés mais devenus incapables de soulever un pack d’eau à 50 ans… Doigts perclus d’arthrite, quand ils n’ont pas été arrachés ou coupés par les machines, entailles de couteau dans la cuisse, dans le ventre ou même juste au-dessous du cœur… Sans oublier la nervosité et l’agressivité ramenées à la maison… (…) Sortons notre regard du fantasme pour enfin admettre que bêtes et hommes sont tous autant victimes de ce système de production industrielle (…) Regardons-le en face : l’abattoir n’est qu’une loupe grossissante de tous les lieux industriels. Cette maltraitance est malheureusement très bien partagée entre tous les ouvriers, ceux du BTP, de l’industrie chimique, du secteur agricole, etc., ce qui fait 5 ou 6 millions de personnes.

Extrait de la tribune des réalisateurs publiée par Le Monde en mars 2017

VENDREDI 15 MARS 2019 – 21h15 – CINÉMA LUX
Sérigraphie en live de Mamzelle Crevette, auteure du visuel du festival. Apportez vos textiles susceptibles d’être sérigraphiés ! Prix libre

Alexandra Blanchon a commencé par la danse, puis les marionnettes et rapidement le choix du dessin est devenu naturel… tout d’abord comme un mouvement répétitif de motifs permettant de trouver dans son corps le bon geste pour le bon trait, puis comme un véritable art de vivre, une méditation. Elle se met à la sérigraphie et au film d’animation pour retrouver l’aspect chorégraphique et inventer un univers : son monde.

Marin de commerce au long cours depuis l’âge de 20 ans puis commandant du port de Caen Ouistreham de 1997 à 2014 et est aujourd’hui président de la délégation départementale du calvados de la Société Nationale des Sauveteurs en Mer.

Sociologue, directrice de recherche honoraire à l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), spécialiste des questions de santé en relation avec les transformations du travail, en référence au droit du travail et au droit pénal. Elle a créé et dirigé pendant dix ans le Groupement d’intérêt scientifique sur les cancers d’origine professionnelle (GISCOP93) de l’université Paris13, groupe de recherche dans lequel elle est actuellement chercheure associée.
www.iris.ehess.fr/index.php?115

Elle est présidente de l’Association Henri Pézerat : Santé – Travail – Environnement
www.asso-henri-pezerat.org

Principaux ouvrages :

• Thébaud-Mony A., Davezies P., Vogel L., Volkoff S., dir, (2015) les risques du travail. Pour
  ne pas perdre sa vie à la gagner, La Découverte, Paris
• Thébaud-Mony A. (2014) La science asservie. Santé publique : les collusions mortifères
  entre industriels et chercheurs. La découverte, Paris
• Thébaud-Mony A., Daubas-Letourneux V., Jobin P., Frigul N. (2012) Santé au travail : approches
  critiques, La Découverte, Paris
• Walter D., Johnstone R., Quinlan M., Frick, K., Baril-Gringas G., Thébaud-Mony A. (2011)
  Regulating Workplace Risks : A Comparative Study of Inspection Regimes in Times of Change ,
  Edward Elgar Publishing,
• Thébaud-Mony A. (2011). Nuclear servitude: subcontracting and health in the French civil nuclear
  industry . Baywood, in press, New York, (Translation of : L’industrie nucléaire : sous-traitance et
  servitude . Editions Inserm-EDK, Collection Questions en santé publique, Paris, 2000)
• Thébaud-Mony A., Robatel N. (2009) Stress et risques psychosociaux au travail, la Documentation
  Française. Problèmes politiques et sociaux , N°965
• Thébaud-Mony A. (2007) Travailler peut nuire gravement à votre santé. Sous-traitance des risques,
  mise en danger d’autrui, atteintes à la dignité, violences physiques et morales, cancers
  professionnels , La Découverte, Collection Cahiers libres, Paris, 300p, 2e edition, livre de poche,
  2008 ; 3e Edition, livre de poche avec une post face inédite de l’auteure, 2016
• Thébaud-Mony, A. Dir. (2002). Dossier Travail et santé. Problèmes politiques et sociaux, N°883 .
  Paris : La documentation française. 118p.
• Daubas-Letourneux, V., & Thébaud-Mony, A. (2002). Organisation du travail et santé dans l’Union
  Européenne. Dublin : Fondation Européenne pour l’amélioration des conditions de Vie et de Travail
  en Europe. 101p. (traduction : anglais, espagnol)
• Thébaud-Mony A. (2000) L’industrie nucléaire : sous-traitance et servitude , Inserm/EDK, collection
  Questions en santé publique, Paris, 290p
• Appay B., Thébaud-Mony A. (dir) Précarisation sociale, travail, santé. IRESCO, INSERM-CNRS,
  Paris, 1997
• Thébaud-Mony A . L’envers des Sociétés industrielles. Approche comparative franco-brésilienne.
  Ed. l’Harmattan, 1991, Paris.
• Thébaud-Mony A . La reconnaissance des maladies professionnelles en France. Acteurs et logiques
  sociales. La Documentation Française. Paris, 1991

Pierre Coftier mène depuis une vingtaine d’années des recherches sur l’histoire ouvrière en Basse-Normandie, tout en s’investissant dans le monde associatif lié à cette histoire. Ses travaux ont débouché sur diverses publications et lui ont permis de contribuer à la mise en valeur du patrimoine et de la mémoire industrielle de la région.

Dans L’amiante en Normandie, il éclaire les circonstances qui ont fait de la Normandie une région pionnière dans l’industrie de transformation de cette roche. Il remonte ainsi aux origines du questionnement sur la dangerosité de l’amiante.

L’amiante a suscité tout au long du XIX^e siècle un engouement croissant. Ses multiples applications industrielles ont engendré l’émergence et la prospérité de nombreuses sociétés en Europe et dans le Nouveau monde.

Les expositions massives des ouvriers aux poussières ont généré l’apparition de maladies rapidement identifiées sans que les dispositions prises ne dépassent l’introduction de dispositifs aléatoires d’aspiration. Les révélations successives quant à la dangerosité ne pesaient guère dans la balance vis-à-vis des indéniables avantages des produits amiantés pour lutter contre le feu et la chaleur.

La Normandie se trouve au cœur de cette histoire avec les premiers établissements de filature et de tissage de l’amiante, puis les usines de garnitures de friction pour l’automobile. S’y observe le processus qui va des premiers signalements jusqu’à l’interdiction de l’amiante. Le dogme de la fatalité se fissure quand la question n’est plus confinée dans l’atelier mais prend la forme d’une pollution que chacun peut percevoir dans son environnement proche.

• COFTIER Pierre, L’amiante en Normandie, 1886-1960, Cabourg, Cahiers du Temps, 2012.
• COFTIER Pierre, La naissance de l’industrie de l’amiante en Normandie, Caen, Société des Antiquaires de Normandie, 2009.

Le principe repose sur la construction de paysages sonores, visuels et chorégraphiques, composés et mixés en direct, en compagnie de contributeurs, de lecteurs, de danseurs et d’invités dont les voix et les corps fondent la trame d’une composition collective à partir du thème du festival.

Rhizomes Live est une variation sous la forme de performance hybride de l’émission radiophonique mensuelle : Rhizomes de l’institut nomade, diffusée sur Radio 666 et en streaming sur le site web du projet.

Avec : Alexandre Le Petit, Flora Pilet, Stéphanie Brault, Sophie Quénon et Martine Morise.

http://institut-nomade.org

Acteur et metteur en scène qui nous parlera de sa façon de travailler, de son rapport au théâtre dans la cité, de sa rencontre avec Christophe Dejours, de la création de leur pièce Très nombreux, chacun seuls crée en 2012 et de leur prochaine création L’entrée en résistance.

Pourquoi Philippe Widdershoven, directeur informatique et délégué CGT de l’usine de porcelaine Deshoulières, s’est-il suicidé ? Partant de cette interrogation, Jean-Pierre Bodin, seul en scène pour la pièce Très nombreux chacun seuls, s’est livré à l’exploration d’un monde en mutation, celui des travailleurs. Avec une générosité fraternelle et sans misérabilisme, il donne la parole aux ouvriers qui témoignent de leurs conditions accompagné de la présence en vidéo du psychiatre Christophe Dejours, spécialiste de la souffrance au travail, et fondateur de la psychodynamique du travail, qui explique le processus amenant à l’acte désespéré.

Avec L’entrée en résistance, ils prolongeront ces réflexions autour de la notion de résistance, convaincus que les liens entre la recherche critique d’une part, et le théâtre, le cinéma et la littérature d’autre part sont devenus la seule voie encore praticable de la lutte pour les idées. Le théâtre doit être le porte parole des salariés face à la pensée néo-libérale.

Dix ans après leur combat au cinéma LUX qui avait alors entraîné le remplacement des sièges de la salle 2, El Flying Burrito et Papagayo signeront prochainement leur grand retour à Caen. Véritables célébrités au Mexique, nos deux catcheurs nous feront le plaisir de livrer au public leurs fameuses recettes de Fajitas et Tortillas.

Tels Fantômas et le sous-commandant Marcos, nous pourrons les reconnaître grâce à leur cagoule… Mais seront-ils toujours les mêmes. Auront-ils changé ? Dans tout les cas, et à défaut de se prendre la tête, ils tâcheront à coup sûr de vous faire plier en deux.